Facteurs associés à la survenue d'une épidémie de rougeole : Cas du district de Bamako en 2014
DOI :
https://doi.org/10.53318/msp.v10i1.1659Résumé
ntroduction : L'OMS estime que 145 700 personnes, dont une majorité d'enfants de moins de 5 ans, sont mortes de la rougeole en 2013. Une flambée de rougeole a éclaté à Bamako en 2014, faisant 109 cas. Nous nous sommes alors proposé d'analyser les facteurs liés à cette épidémie afin de comprendre leur niveau d'association à celle-ci et de fournir des pistes aux autorités pour la prise des mesures de prévention ciblées. Méthodologie : Il s'agissait d'une étude cas-témoin. Les cas constituaient tous les cas confirmés de rougeole à Bamako en 2014 et les témoins tous les cas suspects de rougeole mais non confirmés et les cas notifiés d'autres maladies épidémiques en 2014 à Bamako. Notre échantillon était constitué de 96 sujets sélectionnés selon un échantillonnage exhaustif pour les cas (48) et aléatoire simple pour les témoins (48). Les données ont été analysées par le logiciel SPSS version 20. Résultats : L'analyse montre que le risque de rougeole était plus élevé chez les non vaccinés OR = 2,55 [1,12 – 5,82]. Le risque n'a pas été significatif pour les sujets ayant un contact avec un malade OR = 5,77 [0,67 – 49,61]. Les participants n'ayant pas eu la vitamine A ont un risque plus élevé OR = 2,83 [1,20 – 6,65]. Conclusion : la rougeole est influencée par le statut vaccinal et l'administration de la vitamine A. Par conséquent les autorités doivent, en tenant compte de ces résultats, coupler la vaccination contre la rougeole à l'administration de la vitamine A.