Apport de l’autopsie verbale dans la mesure des indicateurs de la mortalité infanto-juvénile en milieu rural au Niger

Résumé

Introduction : La mortalité infanto-juvénile constitue un problème majeur de santé publique au Niger, pays où bon nombre de naissances et des décès d’enfants se font à domicile. Ce travail avait pour objectif d’étudier l’apport de l’autopsie verbale dans la mesure des indicateurs de mortalité infanto-juvénile dans un milieu rural au Niger. Méthodologie : Une enquête s’est déroulée sur 2 ans de janvier 2016 à décembre 2017 auprès des parents d’enfants âgés de 1 à 59 mois décédés dans le Département de Boboye. L’étude a pris en compte la variable dépendante qui était la mortalité. Les données ont été analysées par les logiciels Epi Info 3.5.1 et STATA 11. Le test de chi-carré de Pearson a été utilisé (p<0,05). Résultats : Sur 1992 naissances vivantes enregistrées, 109 cas de décès (54,71‰) d’enfants de moins de 5 ans ont été recensés. Les enfants âgés entre 12 mois et 59 mois étaient majoritaires (41,66‰). Le paludisme présumé était la cause la plus retrouvée (33,03%). L’âge de moins de 12 mois, le sexe féminin et l’absence de dénutrition constitueraient des facteurs protecteurs non significatifs de décès. Il en était de même pour les enfants dont les mères n’étaient pas alitées au moment de décès. Conclusion : L’autopsie verbale est une alternative intéressante pour la mesure des indicateurs de mortalité infanto-juvénile en zone rurale. Le paludisme présumé était la principale cause de décès.