COLLABORATION ENTRE LES SYSTEMES DE SANTE TRADITIONNEL ET MODERNE DANS LE CERCLE DE SEGOU

Auteurs-es

  • Amadou DIABATE
  • Youssouf COULIBALY

Résumé

La biomédecine dans les sociétés africaines et dans celles du Mali en particulier a eu l’adhésion des populations, du fait des campagnes médiatiques et politiques. Toutefois, ces actions n’ont pas abouti à l’abandon total des pratiques thérapeutiques endogènes. La reconnaissance de la médecine endogène par l’OMS est une expression de la mise en oeuvre de la politique de l’accessibilité des populations à moindre revenus à des soins de santé de qualité. De ce fait, la question d’une gestion efficiente des deux registres de santé se pose dans beaucoup de pays Africains. Si les deux registres de médecines ont longtemps évolué parallèlement pendant la période coloniale sans se croiser au niveau des structures de santé conventionnelle, cela n’est plus d’actualité de nos jours. Selon sa participation aux systèmes de santé, la médecine endogène se trouve intégrée, incluse ou tolérée au système de santé conventionnel. Ainsi, dans certains pays, la médecine endogène est reconnue et intégrée au système de santé conventionnel et participe à l’offre des soins. Dans la pratique, de plus en plus avec la libéralisation du secteur de la médecine endogène comme celle moderne, on assiste à des emprunts de matériels de la biomédecine par certains acteurs de la médecine endogène. Les emprunts de la médecine endogène concernent des fois des résultats d’analyses médicales ou de l’imagerie quand il s’agit de la traumatologie. La présente étude a pour objectif général de comprendre les interactions entre la médecine endogène et moderne dans les systèmes de santé au Mali. Il ressort des résultats de l’étude qu’à nos jours, malgré la volonté politique des autorités politiques et sanitaires, la collaboration de ces deux registres de soins reste timide. Ainsi, dans plusieurs pays de la zone Afrique de l’OMS, les autorités sanitaires ont conçu sous les auspices de l’OMS, des plans pour intégrer les tradithérapeutes au système de santé même moderne si cette volonté est parfois suscitée par une réaction aux apports du monde occidental. Aussi, l’on aperçoit que les efforts d’orientations, d’encadrement des tradipraticiens sont concentrés sur la référence des cas suspects de tuberculose, de paludisme grave, ou autres maladies pour lesquelles les tradipraticiens n’auraient pas les équipements nécessaires pour leur prise en charge précoce. L’étude établit un degré de collaboration faible entre les acteurs de ces deux types de médecine ; Si la biomédecine demeure difficile d’accès aux malades, il en va autrement pour la médecine traditionnelle, qui, ainsi que l’étude a permis de l’établir, est, en raison de sa plus grande couverture du terrain, une véritable médecine de proximité.

Mots clés : Collaboration, intégration, biomédecine, moderne, santé, traditionnelle.

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Publié-e

2022-10-22

Comment citer

DIABATE, A. ., & COULIBALY, Y. . . . (2022). COLLABORATION ENTRE LES SYSTEMES DE SANTE TRADITIONNEL ET MODERNE DANS LE CERCLE DE SEGOU. Recherches Africaines, (Numéro 28 Juin), 48–58. Consulté à l’adresse https://revues.ml/index.php/recherches/article/view/2328

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