Sociologie-philosophie – Anthropologie Entre nous et Dieu l'homme de bien : le junzi et le législateur chez Confucius et chez Aristote

Auteurs-es

  • Belko Ouologuem

Résumé

S'il y a des mobiles aux réflexions éthico-politiques de Confucius et
d'Aristote, ce sont bien les troubles et bouleversements sociopolitiques. Face à ces situations d'anomies sociales, ils ont exprimé la nécessité d'un recours à l'homme de bien. Il aura essentiellement pour tâche d'une part la formation morale des gens, fondement nécessaire de toute politique digne de ce nom, et d'autre part l'établissement d'une société harmonieuse. Autrement dit, toute action politique doit être fondée sur des valeurs morales, puisque la qualité essentielle de l'homme de bien est sa sainteté morale et son excellence en matière de projet et d'organisation
politiques. S'il y a une convergence de vue quant au recours à l'homme de bien, cependant les points de vue de nos deux philosophes divergent quant aux moyens d'éducation des citoyens par l'homme de bien mais aussi par rapport à la possibilité pour chacun de devenir ou non un homme de bien. Et c'est de là que nous partirons pour situer à grands traits les caractéristiques de l'homme de bien et les rôles qui lui
sont dévolus dans les modèles éthico politiques des deux philosophes ; nous tenterons de dégager les difficultés inhérentes à leurs conceptions d'homme de bien et de proposer un type mieux adapté aux exigences de nos sociétés contemporaines, type d'homme de bien instruit par ceux de nos deux penseurs. Enfin, nous tenterons de dégager et d'évaluer la pertinence de la solution du rapport entre morale et politique dans la pensée des deux auteurs.

If there are motives in the éthico-political reflections of Confucius and
Aristote, they are indeed confusions and socio-political turnovers. In front of these situations of social anomies, they expressed the necessity of an appeal to the man of property. He will have essentially for task on one hand the moral training of people, necessary foundation worthy of the name of any politics(policy), and on the other hand the establishment of a harmonious company(society). In other words, any political action must be based on moral values, because the essential quality of the man of property is its moral holiness and its excellence in project and in political organizations. If there is a convergence of view as for the appeal to the man of property, however the points of view of our two philosophers diverge as for the educational means of the citizens by the man of property but also with regard to the possibility for each to become or not a man of property. And it is from there that we shall leave to place in broad outline the characteristics of the man of property and the
roles which are devolved to him in the ethical and political models of both
philosophers; we shall try to kick away the difficulties inherent to their conceptions of man of property and to propose a type better adapted to the requirements of our contemporary societies, type of man of property educates by those of our two thinkers. Finally, we shall try to loosen and to estimate the relevance of the solution of the relationship between moral and political thought of both authors.

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Publié-e

2015-08-25

Comment citer

Ouologuem, B. (2015). Sociologie-philosophie – Anthropologie Entre nous et Dieu l’homme de bien : le junzi et le législateur chez Confucius et chez Aristote. Recherches Africaines, (08). Consulté à l’adresse https://revues.ml/index.php/recherches/article/view/624

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