La RUPTURE DE CHARLES NOKAN : DE LA LUTTE SOCIOPOLITIQUE AU PROJET D’UNE AFRIQUE RÉSILIENTE
Mots-clés :
attaque-défense, engagement, esthétique scripturale, précarité, résilience, stratification socialeRésumé
Cet article, écrit dans une perspective sociocritique, pose la problématique de la résilience de l’Afrique. La lutte syndicale et politique caractérise l’idéologie de Charles Nokan dans La rupture, le corpus de l’étude. Cette pièce s’illustre comme un appel à l’engagement des personnages conduits par Yakilè et Sayèfouè. Son auteur arme la conscience des peuples asservis d’une volonté réelle de sortir de la vie de précarité que leur imposent des régimes dictatoriaux. Le conflit dramatique, construit autour de la technique ‘‘d’attaque-défense’’, met en scène les inégalités sociales, économiques et politiques qui stratifient les populations en deux classes, les riches et les pauvres. Le dramaturge ivoirien enveloppe son projet idéologique d’une esthétique scripturale offensive annoncée par le prologue qui subdivise le temps dramatique en « le jour », « le soir » et « après nous ». Cette structuration du temps de l’action dramatique suggère que le combat pour une Afrique résiliente n’est pas une lutte qui se gagne sur le court terme, mais qu’elle est une quête de longue haleine.