CAUSES DE DECES DES PATIENTS VIH POSITIF SOUS TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL, HOSPITALISES A L'HOPITAL DE SIKASSO
Résumé
Résumé :
Malgré l'accès aux antirétroviraux (ARV), les patients infectés par le VIH ne sont pas à l'abri des infections opportunistes. Le but de cette étude était d'identifier les causes de décès des personnes vivant avec le VIH sous ARV, hospitalisés à l'hôpital de Sikasso afin d'améliorer la prise en charge préventive et curative de ces infections opportunistes. Du 1er juillet 2014 au 31 décembre 2015, nous avons conduit une étude rétrospective et descriptive sur 35 patients sous traitement antirétroviral décédés à l'hôpital de Sikasso. L'infection à VIH de type 1 était prédominante avec 94,2% des cas. Le faible niveau socioéconomique, la mauvaise observance aux ARV et l'immunodépression sévère étaient les facteurs favorisants l'apparition des infections opportunistes. La toux chronique et l'altération de l'état général étaient les motifs d'hospitalisation les plus incriminables avec 20% des cas chacune. Tous les patients avaient reçu une chimioprophylaxie primaire au cotrimoxazole. La tuberculose était l'infection opportuniste la plus associée aux décès avec 57,1% des cas dans sa forme multifocale et 2,9% des cas dans sa forme pulmonaire, suivie de l'œsophagite mycosique, la toxoplasmose cérébrale et les gastro-entérites (cryptosporidiose et isosporose) avec respectivement : 17,1% ; 11,2% et 8,6% des cas.
Le taux de CD4 des patients était très effondré avec un taux de décès de 100% à moins de 50 cellules/mm3. L'association zidovudine + lamivudine + efavirenz était le schéma thérapeutique ARV le plus utilisé dans 37,1% de cas. La tuberculose reste la première infection, cause de décès des patients vivants avec le VIH sous ARV. L'initiation précoce à la trithérapie antirétrovirale et une bonne observance thérapeutique pourraient permettre d'en réduire la mortalité.
Mots clés : causes-décès-patients-antirétroviral-Sikasso.