Aspects cliniques et judiciaires des violences sexuelles sur le genre féminin à Ségou
DOI :
https://doi.org/10.53318/msp.v11i1.1885Résumé
Introduction : Les violences sexuelles demeurent un tabou dans notre pays malgré l’augmentation du nombre de cas par an et l’existence de l’association pour la défense de droit des femmes (APDF). Notre objectif était d’étudier les aspects cliniques et judiciaires des violences sexuelles de la région de Ségou. Méthodologie : il s’agissait d’une étude descriptive rétro prospective de septembre 2010 à septembre 2018, tous les cas de violence sexuelle, adressés pour des fins médico-judiciaires, qui ont été colligés à l’hôpital et dans les districts sanitaires de Ségou. Résultats : Nous avons enregistré 107 cas d’agressions sexuelles sur 47729 consultations gynécologiques soit une prévalence hospitalière de 0,22%. Les victimes étaient âgées de 10 à 15 ans dans 48,59% des cas. Les élèves étaient les plus représentées avec 53,27% de cas. Les survivantes étaient admises sur réquisition dans 79,44% de cas. Le contact génito-génital était enregistré dans 90,65% de cas. Les lésions vulvo-périnéales étaient présentes chez 44,86% des survivantes. L’agression sexuelle avait conduit à des poursuites judiciaires dans 34,57% de cas. L’agression sexuelle était commise par un seul individu dans 60,75% des cas et par un petit ami de la victime dans 21,5% des cas. Les survivantes avaient consulté dans les 24 heures suivant l’agression sexuelle dans 40,19% des cas. Conclusion : Les violences sexuelles restent une préoccupation bien que sa fréquence soit survivante. Ce fléau touche essentiellement les enfants et adolescentes. Elles ont fait l’objet d’une poursuite judiciaire dans un tiers des cas.
Mots-clés : agressions sexuelles, survivantes, Ségou, poursuite judiciaire.