Performances des microscopistes dans le diagnostic du paludisme au niveau de deux centres de santé communautaire universitaires, Mali 2020 à 2021
DOI :
https://doi.org/10.53318/msp.v13i2.2969Mots-clés :
Paludisme, Diagnostic, Microscopie, Performance, Personnel de santéRésumé
Introduction : L’Organisation mondiale de la Santé recommande de confirmer les cas suspects de paludisme par un test biologique avant traitement. Le diagnostic du paludisme pose des problèmes d’erreurs dans plusieurs établissements de santé à cause du personnel médical non qualifié pour la microscopie. Notre étude vise à évaluer la performance des microscopistes dans le diagnostic du paludisme au niveau de deux Centres de Santé Communautaire Universitaires (CSCom-U) au Mali.
Méthodes : Une étude transversale a été menée de janvier à décembre 2020 à Segué et de juin 2020 à mars 2021 à Banconi. Un échantillon de 943 lames de goutte épaisse lues par le personnel de laboratoire des CSCom-U ont été réexaminées par des experts microscopistes pour évaluer les sensibilités, spécificités, concordances de la microscopie de routine. Le test du khi2 a été utilisé avec un seuil de signification de 5% pour la comparaison des proportions.
Résultats : Le taux global de positivité de goutte épaisse était de 46,3% par la microscopie de routine et 21,5% par la microscopie experte. En prenant la microscopie experte comme référence, les microscopistes enquêtés avaient globalement une sensibilité de 85,2%, une spécificité de 64,3% et une concordance de 68,8%. La performance diagnostique des espèces différentes du Plasmodium falciparum était mauvaise.
Conclusion : Notre étude révélait de faibles performances des microscopistes au niveau des laboratoires enquêtés de CSCom-U. La formation spécifique du personnel de laboratoire en diagnostic microscopique du paludisme pourrait améliorer la fiabilité des résultats de la goutte épaisse.