Prévalence et facteurs prédictifs de la résistance aux antituberculeux de deuxième ligne chez les patients tuberculeux résistants à la rifampicine au Niger
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Résumé
Introduction : La tuberculose est un véritable problème de santé publique principalement dans le pays en voie de développement, aggravé par l’émergence de la résistance aux antituberculeux de deuxième ligne. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de la résistance aux antituberculeux de deuxième ligne et les facteurs prédictifs associés au Niger. Méthodologie : Il s’est agi d’une étude multicentrique rétrospective, descriptive et analytique, menée du 1er janvier 2018 au 30 octobre 2019. Les patients détectés tuberculeux résistants à la rifampicine au test Xpert MTB/RIF ont été inclus. Le test Line probe assay (LPA) GenoTypeMTBDRsl V2.0 a été réalisé pour détecter les différentes mutations associées à la résistance aux antituberculeux de deuxième ligne. Résultats : Au total 112 patients résistants à la rifampicine ont été inclus dont 83,07% de sexe masculin. La moyenne d’âge des patients était de 34,54 ± 11,58 ans avec des extrêmes allant de 17 à 70 ans. Parmi les 112 patients résistants à la rifampicine inclus, 93 (83,03%) avaient des résultats valides au LPA et font l’objet d’analyse. Parmi eux, 25 patients avaient présenté une résistance à au moins un des antituberculeux de deuxième ligne soit une prévalence de 27% (25/93). L’analyse détaillée des 25 patients résistants aux antituberculeux de deuxième ligne a montré que 48% (12/25) étaient résistants uniquement aux fluoroquinolones, 32% (8/25) résistants uniquement aux SLI et 20% (5/25) résistants aux fluoroquinolones et SLI.Les patients présentant une résistance aux antituberculeux de deuxième ligne étaient majoritairement de sexe masculin (84,00%), avec un âge compris entre 19 et 40 ans (80,00%), de l’unité de tuberculose multirésistante de Niamey (72,00%), et en échec thérapeutique (36,00%). Cependant, aucun facteur n’était statistiquement associé à la résistance aux antituberculeux de deuxième ligne en analyse logistique univariée et multivariée. Conclusion : La prévalence de la résistance aux antituberculeux de deuxième ligne est élevée au Niger, en particulier chez les patients MDR et en échec thérapeutique. Il est plus urgent de renforcer la surveillance et rendre systématique la recherche de la résistance aux antituberculeux de deuxième ligne chez les malades en situation d'échec thérapeutique et de rechute.
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