L’ ÉCRITURE DE LA DERISION DANS LA TRILOGIE ROMANESQUE DE FERDINAND OYONO

Abstract

Le diplomate et homme de Lettres camerounais Ferdinand Léopold OYONO a été révélé à la littérature négro-africaine à travers ses trois (03) romans que sont Une vie de boy (1956), Le vieux nègre et la médaille (1956) et Chemin d’Europe (1960). Ces trois romans ont apparu sur la scène littéraire à une époque d’effervescence et de bouillonnement politique de l’Afrique. Ce faisant, la plupart des écrivains de cette période avaient fait de leurs romans, leurs nouvelles, leurs poèmes leurs pièces de théâtre et leurs essais, de redoutables armes de combat et des outils d’éveil de conscience. Sont de ceux-là Réné MARAN et surtout Mongo BÉTI. Mais il s’est trouvé d’autres romanciers qui prônaient l’art pour l’art à l’image d’un CAMARA Laye. Ferdinand OYONO estime qu’on peut, contrairement aux écrivains engagés comme son compatriote Mongo BÉTI, dont le style est caractérisé par la violence verbale et une syntaxe rude, opter pour un ton plaisant pour dénoncer les tares et avatars de la colonisation. C’est la raison pour laquelle ses trois romans considérés comme des classiques de la littérature négro-africaine, sont caractérisés par une écriture de la dérision à travers la satire, l’humour et l’ironie. C’est cette écriture particulière, singulière et particularisante que nous nous évertuons à mettre en exergue dans cet article dont le thème est « L’écriture de la dérision dans la trilogie romanesque de Ferdinand OYONO ».