Atteintes rénales chez les personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine hospitalisées dans le service de médecine interne du centre hospitalier universitaire du « Point G », Bamako (Mali).

Résumé

Introduction : Les atteintes rénales sont fréquentes au cours de l’infection à virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Objectif : Étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et paracliniques de l’atteinte rénale chez les personnes vivant avec le VIH (PvVIH). Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective (du 1er Janvier 2013 au31 décembre 2017) et prospective (du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018) des données sur 5 ans, portant sur les dossiers des PvVIH hospitalisées en médecine interne au centre hospitalier universitaire (CHU) du Point G et présentant une atteinte rénale. Résultats: Parmi 336 PvVIH, 30 avaient une atteinte rénale soit uneprévalencede9%.L’âge moyen était de 36,8 ± 12,9 ans. L’échantillon était constitué de 16femmes et 14 hommes avec un sex-ratio à 0,9. Les signes d’appel urinaire étaient la dysurie 04 cas (13,3%), l’oligurie 04 cas (13,3%), et l’anurie 2cas (6,7%).Les principales atteintes rénales étaient : l’insuffisance rénale chronique (100%), la protéinurie (80%), la leucocyturie isolée 3 cas et une infection urinaire04 cas (36,37%). L’échographie (n=23) montrait des reins diminués de taille (05 cas), mal différenciés (14 cas), dilatés (04 cas). Le taux de létalité était de 53,33%. Conclusion : Il ressort de cette étude que la fréquence de l’atteinte rénale chez les personnes vivant avec le VIH est élevée. Une surveillance étroite de la fonction rénale chez ces patients s’avère donc indispensable.